dimanche 24 janvier 2010

Mexicooooo !

Woohooo !

Mélanie est maintenant installée pour de bon. Le HRSDC a donné son accord, le permis de travail peut être délivré.

Maintenant, il faut obtenir un permis de travail. C'est là que ça devient compliqué, parce que si le HRSDC évalue les ressources humaines au Canada et s'assure que je ne pique pas le boulot de (trop de) Canadiens, l'organisme qui délivre le permis de travail lui-même est le service immigration, le CIC. Et bien sûr, afin de maintenir un nombre d'emplois conséquent dans ce grand pays, il s'agit de deux administrations bien distinctes, qui ne fonctionnent pas du tout ensemble.

Deux solutions s'offrent à nous pour obtenir le précieux sésame :

1/ Envoyer son dossier au centre de traitement des visas... On a fonctionné comme ça pendant deux ans, ça prend entre 4 et 6 mois, ce qui est bien trop long.

2/ Passer la frontière pour se faire délivrer un permis de travail en passant l'immigration au retour. Ce qu'on a fait, parce qu'après tout c'est beaucoup plus drôle.

Comme pour d'obscures raisons de passeport pas délivré à la bonne date (merci l'imprimerie nationale !) on ne peut pas aller aux US sans visa et qu'il faut un mois pour avoir un rendez-vous avec l'ambassade, on a regardé un peu plus loin, et on a vu... le Mexique ! Logique !!! A nous la cuccaracha, la tequila, la cerveza, les mariachi et les tacos aux jalapeños.

Nous avons donc passé 24h top chrono dans la capitale du Mexique, au chaud sous le soleil alors que tout le monde se pèle les miches dans leur grisaille gelée.

Alors d'abord Mexico c'est graaaaaaaaand ! L'avion survole de la ville pendant une bonne 1/2 heure avant de se poser. 19 millions d'habitants avec la banlieue, l'une des villes les plus peuplée du monde. La plus polluée aussi : En arrivant on voit clairement un gros nuage noir bien dense au dessus des habitations. Mexico est sur un plateau rocheux, bien désertique, à plus de 2000m d'altitude, entouré de montagnes dont certaines sont enneigées. Au centre de ce cirque montagneux, la ville, immense, tentaculaire, et sa chappe de pollution qui la recouvre.

Arrival in Mexico City

Alors pour ceux qui sont fans de Lucky Luke, je vous préviens, pas de mexicains qui font la sieste sous leur sombreros adossés contre un mur, pas de mecs avec de grandes moustaches, pas de gars en poncho se déplaçant sur un âne non plus, et on ne s'est pas fait aggresser par des tacos au guacamole en sortant de l'aéroport.

Déception.

En fait comme dans toutes les grandes villes les gens sont plutôt fashion, avec un côté plus libéré qu'au Canada. On est dans un pays latin, c'est coloré, ça bouge, ça crie, ça rit, ça vit. Beaucoup d'enfants aussi... on se faisait la réflexion qu'on ne voyait pas beaucoup d'enfants au Canada, et le contraste est encore plus flagrant en allant au Mexique. Ils en font quoi de leurs enfants les Canadiens ? Ils les séquestrent en attendant la majorité ?

On se rue dans le métro pour aller au Zocalo, place principale de Mexico, où se situe le plus grand drapeau du monde (il y a un "plus grand drapeau du monde" par pays), le palais du Général Alcazar président, la Catedral Metropolitana de la Asunción de María, et el Museo del Templo Mayor.

On the Zocalo

Catedral Metropolitana

Ambiance de folie sur la place, entre les spectacles de danses aztèques, le marché aux touristes, et la collecte de denrées pour Haïti :

Dancers

Collect for Haiti

On se balade dans la cathédrale, puis dans les petites rues où on mange des tacos (forcément) avec les locaux... on visite un palais colonial magnifique où sont exposés des objets issus du design mexicain du siècle passé. C'est assez amusant de retrouver le même mobilier que dans Tintin et les Picaros.

Facade

Le soir, nous sortons dans un resto mexicain avec mariachi, spectacle de danse, jongleur au lasso, chanteurs locaux... puis le lendemain lever à l'aube pour aller visiter le musée, qui ouvre a 9h et qui est gratuit le dimanche. La partie en plein air est vraiment impressionante, avec les 7 murs concentriques que sont les restes du grand temple de Mexico. Et il ne s'agit que du temple principal, le sanctuaire recouvrait plusieurs hectares, comportait une dizaine de temples pyramidaux, et est maintenant enseveli sous la ville où se dressent des maisons, la cathédrale et le palais présidentiel.

Templo Mayor

Templo Mayor

A l'intérieur, le musée regorge de merveilles extraites lors des fouilles... Là c'est l'imaginaire de l'Oreille Cassée qui nous revient tel un boomerang. Tout est incroyable de finesse, de détails, de symboles auxquels nous ne sommes pas habitués. Je découvre là une culture, une histoire qui n'ont rien à envier à l'Egypte, à la Grèce, à l'Inde, mais qui m'est parfaitement inconnue.

Museo del Templo Mayor

Museo del Templo Mayor

Museo del Templo Mayor

Bref, à 11h30 il faut qu'on retourne à l'aéroport. On achète un souvenir à l'arrache, et on se rue dans le métro. 24h c'est définitivement trop court (sans blague !), et l'envie de revenir nous brûle déjà le bout de la carte bleue. Au final c'est pas si loin !

Au retour, l'agent d'immigration nous regarde bizarrement ("bein, vous revoilà déjà ?!??") et finalement nous délivre le permis de travail ! WOOOHOOOOOOO !!!

En conclusion de ce week-end :
1/ Un beau permis de travail pour Mélanie qui se met à bosser dès le lendemain.
2/ Un super week-end au soleil en plein hiver. Mine de rien on apprécie.
3/ Un bon coup de pied dans les préjugés (ou l'absence de) que j'avais sur le Mexique. En un sens ça m'a titillé et intrigué, si bien qu'il va vraiment falloir que je me penche sur la culture mexicaine et sud-américaine en général, et qu'on aille user nos chaussures et sacs-à-dos là-bas.


PSST! Vous trouverez le reste des photos grâce à un habile mouvement du poignet qui actionne la souris, et un clic bien placé sur le magnifique lien hypertexte prévu à cet effet. En vous remerciant.

vendredi 15 janvier 2010

Heavy Village Metal People

Ces derniers temps, je suis devenu un petit rat d'aéroport, connaissant à fond les terminaux 1 et 3 de Toronto, les endroits pour roupiller et comment craquer le wifi pour éviter de payer les $9.99 que coûtent la moindre connexion (les chiens).

Première semaine de Janvier, j'étais à Guelph à 2h à l'Ouest de Toronto pour chercher mes potes l'indien, le flic et le motard :


Ensuite la deuxième semaine, visite à Sudbury :

Joyeux port de pêche où la seule attraction touristique est un Tim Hortons poussiéreux au bord de l'autoroute, où il faut se frayer un chemin dans la neige noircie par les pots d'échappements pour y accéder dans un froid glacial (-18°C, sensation -30°C avec le vent). Le but était de faire un audit dans bonne grosse industrie lourde bien bourrine, en l'occurrence une usine qui produit du nickel.



Imaginez un four à calcination de la taille d'un immeuble de 4 étages, rempli de métal fondu, renforcé sur les côtés pour résister au poids du métal... La combustion dans le four est maintenue par des blocs de carbone d'une tonne qu'on balance par le haut, et allumé par des électrodes de 13.000 Volts. Ensuite on perce un trou dans la paroi du four et le métal fondu en coule dans des grosses barriques. Puis on met le métal fondu dans des petits pots et on l'emmène un peu plus loin.



Le petit pot pèse 4 tonnes, dont 3 de métal fondu. Cool.

Une industrie qui fait du heavy metal, moi, ça me botte.

Une des principales applications du nickel est de faire des pièces de monnaie, d'où le "Nickel", pièce de 5 cents, et le Canada est le 3e producteur mondial de nickel.

Du coup j'en ai profité pour apprendre un peu comment on traite le minerai : Le minerai arrive par train dans des containers. C'est un peu décevant parce qu'il est sous forme de boue assez liquide. Je pense que c'est dû au procédé d'extraction, mais c'est à vérifier. Le minerai arrive par camion ou par train des mines avoisinantes... La région de Sudbury est un vrai gruyère, notamment à cause du Nickel.

Ensuite il est décanté et séché avant d'être envoyé dans le four à calcination. Là il est fondu séparé des autres éléments, par gravité le métal se retrouve au fond. Le nickel fond à 1453°C donc c'est chaaaaaaud !

Dans les convertisseurs, on injecte de l'oxygène, ce qui donne un truc du genre :
NiS + 3 O ---> NiO + SO2
Le SO2 est bien sûr récupéré... avant ils faisaient tout à l'air libre, le SO2 et les autres merdes du minerai étaient libérés dans l'atmosphère vers les réserves d'indiens. Tranquile.

Puis après on injecte du carbone pour virer l'oxygène du NiO et on récupère du CO2. Yeah. Ou du CO. Encore mieux.
Bref, ce qu'il faut savoir c'est que 45% de la masse du minerai sec ne sert à rien, donc on en fait des tas et on fait pousser de l'herbe dessus.

Ben ouais, la Nature avait qu'à nous filer des minerais plus purs, on ne fait que lui rendre ce qu'elle a foutu dans notre beau métal avec lequel on fait nos sous.

Ça lui apprendra.

lundi 4 janvier 2010

Les photos du mariage !!!

Voilà, c'est tout nouveau tout beau, les photos du mariage du siècle :



Que de souvenirs surgissent à la vue de ces images... quels moments magnifiques nous avons vécu. Merci à tous d'avoir été là !

Pour les facebookers et autres agrégateurs, vous pouvez tout voir en cliquant ICI.