dimanche 30 novembre 2008

James who?

"Bond. James Bond"

Entendre cette phrase résonner dans mes oreilles me donne illico envie d'enfiler un smoking blanc et commander un vodka-martini-au-shaker-pas-à-la-cuillère dans un luxueux casino d'un quelconque paradis fiscal. C'est donc les yeux pétillants de mes rêves d'enfants que j'attend avec impatience que le rideau tombe et découvre enfin ce dernier opus de l'agent double-zéro, en espérant secrètement que non, ce n'est pas possible, ils ne peuvent pas faire pire que Casino Royale, James Bond est classe quand même, Casino Royale reprend le début de l'histoire, donc c'est normal, mais là ça va changer, ça va être différent de Casino Royale, Casino Royale c'est pas James Bond, c'était James Bond avant que ce soit James Bond, mal dégrossi, rustre et violent, là il va être classe, pas comme dans Casino Royale.

Ce genre de trucs.

Las! Les 5 premières secondes font voler cet espoir (maigre il est vrai) dès qu'on aperçoit l'agent secret qui a maintenant une tête d'espion russe pas frais dopé aux amphet's, avec sa tronche de camembert coulant, ses cheveux blonds et ses yeux bleus.

"Blonde. James blonde"

Deux heures de courses poursuites, de cascades, pléiades d'effets spéciaux à base d'explosifs (qui me disait que maintenant on ne fait plus un film sans explosion ?), de carnage sans but puisque Daniel Craig incarne dorénavant un 007 hargneux, vengeur, violent et froid. On n'a même plus la musique du début, pas de Q, pas de cul, pas de MoneyPenny, pas de gadgets, pas ou peu d'humour, et le glamour de Bond semble enfoui sous 15m de banquise blonde et musclée. Le film, comme le héros d'ailleurs, n'a plus ni queue ni tête (saisissez au vol l'allusion et délectez-vous en vite, elle n'est pas de moi, je dois la rendre).

Comme dans South Park Episode 08, saison 12, qui représente George Lucas et Steven Spielberg violant sauvagement Indiana Jones ("tu as vu cette scene avec le frigidaire?" "Et pourquoi fallait-il que ce soit des extra-terrestres !!!!!"), je suis tenté de dire que plus rien ne sera comme avant, que le héros qu'incarnaient si bien Sean Connery, Pierce Brosnan, voire Roger Moore, est à jamais dénaturé.

Puis je ne sais pas vous, mais je me suis demandé pendant tout le film pourquoi la Bolivie a une agente secrète ukrainienne... Avec son accent slave et son fond de teint, Olga Kurylenko ne convainc pas vraiment en espion sud-américain. Enfin suffisamment pour que les communistes de l'ex-bloc de l'est se prennent les pieds dans la bobine de film : A en croire cet article de Courrier International, le bureau du Parti à St Petersbourg condamne l'actrice d'aider “l’assassin de centaines de Soviétiques et leurs alliés” “un homme qui, pendant des décennies, a travaillé sous les ordres de Thatcher et de Reagan à détruire l’URSS”. Le plus drôle est qu'ils enfoncent le clou avec "L’Union soviétique t’a éduquée, elle s’est occupée de toi et t’a élevée gratuitement, mais personne ne se doutait que tu commettrais cette trahison intellectuelle et morale."

C'est c'là oui.

OK, l'Ukraine essaie de rentrer dans l'OTAN, ce qui énerve passablement Moscou, mais de là à dire que "Cette Ukrainienne couche avec Bond, ça veut dire que l’Ukraine couche avec l’Ouest", il y a un pas que le plus aventureux des scénaristes ne franchirait même pas.

Bref, les cocos ont le dentier dans un verre d'eau la dent toujours dure contre les pourritures capitalistes occidentales. S'il est vrai que le travail de sape contre l'URSS n'a plus trop de raison d'être 20 ans après le morcellement du bloc qui est à l'est, il ne faut pas non plus s'obstiner et croire que la CIA et le MI6 ont financé toutes les bouses hollywoodiennes des dernières années.

Après s'ils font ça parce qu'ils trouvent que le dernier Indiana Jones et le dernier James Bond sont pourris, je ne peux qu'aller dans leur sens.

jeudi 27 novembre 2008

Le comble de l'horreur

Je voulais bientôt faire un billet sur les bienfaits du Web 2.0, et montrer comment, grâce à un charismatique prof d'anthropologie du Kansas, internet peut révolutionner notre manière d'apprendre. Mais là je dois dire que j'ai un peu été refroidi.

Coup sur coup, trois nouvelles atroces sont apparues sur la toile :

D'abord un fait divers sordide, un couple de belge a vendu son bébé sur le net, et l'a réellement cédé dès la naissance. Le couple acquéreur, des néerlandais, aurait dépensé entre 5.000 et 10.000 euros. J'ose même pas imaginer la détresse qu'il faut pour en arriver à de telles extrémités. Le plus choquant, c'est que la justice ne trouve rien à dire, ou presque : le seul point passible de poursuites est que la mère naturelle a usurpé l'identité de la mère adoptive à la clinique où elle a accouché... Ca risque de donner des idées à d'autres, j'espère que ça ne va pas déraper en une activité rentable.

Similaire (dans le sordide), mais différent (sur le fond), l'état du Nebraska autorise les mères en difficultés à abandonner leur enfant à l'hôpital public. Apparemment la loi était censée viser les nouveaux-nés principalement, ce qui correspond grosso-modo à un accouchement sous X. Sauf que là, boulette, ils ont oublié de préciser l'âge limite. L'état du Nebraska a vu subitement arriver des enfants de 11 à 17 ans parce que les parents "étaient stressés", ou pire après une dispute "pour donner une leçon". Sauf que voilà, donner c'est donner, un abandon est un abandon, les parents pris de remords ne peuvent pas revenir sur leur décision. La plupart des parents qui abandonnent leurs enfants ont soit des difficultés financières, soit sont seuls, l'autre parent étant soit parti, soit mort, soit en prison, et le Nebraska attire de plus en plus de parents des états voisins... Et tenez vous bien, la justification pour une telle loi ? Diminuer le nombre d'avortements... C'est sûr que c'est beaucoup plus humain, l'enfant abandonné à 11 ans aura un profil psychologique équilibré, sans compter qu'il sera une charge pour la société pendant plusieurs années. L'hypocrisie et le cynisme de tout ceci m'émeut.


Puis pour terminer en beauté, un suicide en direct sur webcam (allez-y, c'est le lien de l'article, pas le lien du film - d'ailleurs j'ai pas cherché). L'affaire se déroute aux Etats-Unis (qui a dit "bien sûr" ?) Ce garçon de 19 ans voulait sans doute passer un appel à l'aide en menaçant de s'avaler plusieurs boites de médocs. Seulement les 1500 internautes qui étaient derrière leur écran ne l'ont pas entendu de cette oreille et l'ont même poussé passer à l'acte, pensant que c'était ce genre de vidéos débiles qui fleurissent un peu partout. Sauf que...

C'est peut être ça qui va changer : avant on naissait et on mourrait en paix. Maintenant Internet posera l'oeil obscène de la webcam sur nos moindres faits et gestes, de la naissance à la mort, dans les moments de joie comme dans les périodes difficiles et les incidents tragiques. Le côté rassurant est qu'il y aura toujours quelqu'un que ça intéressera, voire qui va surenchérir pour augmenter encore plus l'horreur.

mardi 25 novembre 2008

Le quart d'heure cinéphile

Allez, on enchaîne après la bonne nouvelle qu'est la sortie de Ice Age 3 dans 9 mois (on a le temps d'oublier...), avec deux chouettes films que nous avons vus récemment :

- On commence avec SteamBoy.

Imaginez un monde où le futur ressemble à l'Angleterre de l'ère Victorienne (2e moitié du XIXe siècle donc), et où la principale source d'énergie et de développement est la vapeur. Vous avez les bases du courant "Steampunk".
Le Cyber-punk est une branche de la SF généralement assez connue. On est loin des space-opéras de Star Wars et consorts. le genre dépeint des mondes très sombres où la technologie est tellement avancée qu'elle devient une fin en soi et aliène complètement les libertés individuelles. Dans cet univers, les protagonistes sont des marginaux, si possible hackers proches du anti-héros, qui vont évoluer dans des ambiances de complot mondial, de méga-corporations, d'intelligence artificielle, et la technologie envahit petit à petit le corps humain, relégué au second plan. Les archétypes du genre sont Blade Runner, Brazil, Bienvenue à Gattaca, L'armée des 12 singes, Matrix... pour ne citer que des films.
Le courant Steampunk, petit frère du Cyberpunk reprend des esthétiques passées (exemple), mais inscrit l'histoire dans des problématiques tout à fait contemporaines. On peut citer comme exemples la Cité des Enfants perdus, Delicatessen, et toute l'oeuvre de Jules Verne peut être associée rétrospectivement à ce courant. Ceux qui ont fait Space Mountain à Eurodisney doivent voir à quoi ça ressemble.
Bref, si je suis là, c'est pour parler de Steam Boy. Réalisé par Katsuhiro Otomo, l'auteur du génial Akira, c'est un bijou d'émotion et d'animation, comme seuls les japonais peuvent le faire. Réalisé en 2004, il est bizarrement passé inaperçu à côté du Chateau dans le ciel, Chihiro, Princesse Mononoké, à qui il n'a pourtant rien à envier.
Ray hérite d'une invention révolutionnaire que lui ont légué son père et son grand-père - à base de vapeur bien sûr ! - qui attire aussitôt les convoitises de l'état et des marchants d'armes. Un réquisitoire très beau sur les détournements de la science qui est censée assurer le bien-être au peuple, et non pas fournir des armes de destruction massive. Comme souvent dans les animes, l'apocalypse et le spectre de la bombe A planent sur l'histoire, cette fois-ci transposée au coeur de Londres. Loin du désir de revanche, l'auteur suggère et titille plus qu'il ne montre...

Pour le prix qu'on a payé ce DVD ($5 à Chinatown), ça valait carrément le coup !

- Et puis ce week-end on voulait voir Quantum of Solace, mais apparemment nous n'étions pas les seuls à avoir eu cette idée, donc on a fini à Body of Lies.

Ben j'ai bien aimé cette histoire où Russel Crowe joue une fois n'est pas coutume un anti-héros bien cynique, et où Léonardo Di Caprio trinque comme dans un bon Die Hard. Ca m'a fait penser aux Rois du Désert, même genre de film où les ricains se croient tout puissants avec leur guerre technologique, mais en fait ils sont à côté de la plaque. Puis l'image est agrémentée de paysages magnifiques tournés en Syrie et Jordanie, ce qui ne gâche rien.

Au final on se retrouve avec une bonne histoire d'espionnage dans les milieux terroristes, et même si des fois les raccourcis sont faciles, le jeu des acteurs est carrément bon. Pas encore le film du siècle, mais mieux que le dernier 007 à ce qu'on m'a dit...

Finalement, après The Departed et Blood Diamond (qui valait ce qu'il valait), DiCaprio me surprend en bien depuis qu'il a arrêté les films de minettes. J'ai un peu peur du film à l'eau de rose, Revolutionary Road (Les Noces Rebelles) dans lequel il retrouve Kate Winslet, l'égérie de Titanic, quelques kilos en moins.

lundi 24 novembre 2008

Woohoo !

Allez, une petite animation 3D :



Sortie le 4 juillet.

jeudi 20 novembre 2008

VIATeC Food Bank Challenge

C'est un gros truc ici... VIATeC (Vancouver Island Advanced Technology Centre) est une association d'entreprises en haute technologie des alentours de Victoria, qui organise chaque année une grande collecte de fonds et de nourriture pour les sans-abris, ou pour les familles qui tout simplement ne peuvent pas assurer les fins de mois.

Il s'agit donc d'une grande compétition entre toutes les entreprises hi-tech de l'île, à qui rapportera le plus d'argent. Schneider nous aide au niveau corporate en doublant les mises de plus de $60, ce qui est facile à atteindre en fait. Le principe est d'organiser des évènements pour inciter les gens à payer. Ca peut prendre des formes plus ou moins diverses, comme :
leon
ou bien :
mario

Bref c'est l'effervescence au boulot en ce moment. Ca dure jusqu'à la fin du mois, le point culminant étant "pie the leader", un système d'enchères où les employés peuvent miser pour entarter leurs chefs... et qui rapporte plusieurs milliers de dollars. Cool non ?

Si si, on travaille des fois !

dimanche 16 novembre 2008

Gowland Tod Part II

Allez ça faisait longtemps (depuis septembre en fait), on se fait une petite rando autour de Victoria. Grand soleil le matin, nous sommes motivés comme des psychopathes.

Puis quand on arrive, purée de pois :

Gowland Tod

C'est à se demander pourquoi nous avons été absents des trails aussi longtemps (tiens c'est vrai pourquoi ?)... Et en plus même s'il faisait moche, on trouvait des zoulies choses à photographier :

Gowland Tod

mercredi 12 novembre 2008

Le Demotour Rossignol de Greg

Greg, un des frérots maintenant en stage chez Rossignol, organise un grand tirage au sort "le Demotour". Inscrivez-vous en ligne ICI avant le 1er décembre pour gagner une semaine à Vars / GrandValira / Val Senales ou Himos pour 4 personnes, forfaits, logement et locations compris !
Le jeux n'est ouvert qu'aux personnes résidentes en Europe : on espère que ce sera vous!
Et vive la pow-pow!


samedi 8 novembre 2008

Celebration des Promotions

Après avoir fêté ma promotion avec Ben puis avec les parents et Maud maintes fois cet été, nous tchinons avec l'équipe prix de transfert ! Ambiance lounge, vin espagnol et cocktails, amuses-gueule et pop corn : une soirée sympa avec toute mon équipe qui ne cesse de s'agrandir avec l'arrivée de Claudia, eine Kompatriote.

Cela fait maintenant un mois que ma promotion est effective. Le passage de "junior staff" à "senior staff" se fait doucement, j'apprend à déléguer, à gérer un budget et des dead-lines, à rédiger un rapport prix de transfert de A à Z, à défendre une position face au Canada Revenue Agency (les autorités fiscales Canadiennes) ... je m'éclate !

Une photo pour imortaliser cette soirée:

mardi 4 novembre 2008

Déjà deux ans !

Il y a pile deux ans nous nous fiancions.

Joyeux anniversaire ma belle !