mardi 25 novembre 2008

Le quart d'heure cinéphile

Allez, on enchaîne après la bonne nouvelle qu'est la sortie de Ice Age 3 dans 9 mois (on a le temps d'oublier...), avec deux chouettes films que nous avons vus récemment :

- On commence avec SteamBoy.

Imaginez un monde où le futur ressemble à l'Angleterre de l'ère Victorienne (2e moitié du XIXe siècle donc), et où la principale source d'énergie et de développement est la vapeur. Vous avez les bases du courant "Steampunk".
Le Cyber-punk est une branche de la SF généralement assez connue. On est loin des space-opéras de Star Wars et consorts. le genre dépeint des mondes très sombres où la technologie est tellement avancée qu'elle devient une fin en soi et aliène complètement les libertés individuelles. Dans cet univers, les protagonistes sont des marginaux, si possible hackers proches du anti-héros, qui vont évoluer dans des ambiances de complot mondial, de méga-corporations, d'intelligence artificielle, et la technologie envahit petit à petit le corps humain, relégué au second plan. Les archétypes du genre sont Blade Runner, Brazil, Bienvenue à Gattaca, L'armée des 12 singes, Matrix... pour ne citer que des films.
Le courant Steampunk, petit frère du Cyberpunk reprend des esthétiques passées (exemple), mais inscrit l'histoire dans des problématiques tout à fait contemporaines. On peut citer comme exemples la Cité des Enfants perdus, Delicatessen, et toute l'oeuvre de Jules Verne peut être associée rétrospectivement à ce courant. Ceux qui ont fait Space Mountain à Eurodisney doivent voir à quoi ça ressemble.
Bref, si je suis là, c'est pour parler de Steam Boy. Réalisé par Katsuhiro Otomo, l'auteur du génial Akira, c'est un bijou d'émotion et d'animation, comme seuls les japonais peuvent le faire. Réalisé en 2004, il est bizarrement passé inaperçu à côté du Chateau dans le ciel, Chihiro, Princesse Mononoké, à qui il n'a pourtant rien à envier.
Ray hérite d'une invention révolutionnaire que lui ont légué son père et son grand-père - à base de vapeur bien sûr ! - qui attire aussitôt les convoitises de l'état et des marchants d'armes. Un réquisitoire très beau sur les détournements de la science qui est censée assurer le bien-être au peuple, et non pas fournir des armes de destruction massive. Comme souvent dans les animes, l'apocalypse et le spectre de la bombe A planent sur l'histoire, cette fois-ci transposée au coeur de Londres. Loin du désir de revanche, l'auteur suggère et titille plus qu'il ne montre...

Pour le prix qu'on a payé ce DVD ($5 à Chinatown), ça valait carrément le coup !

- Et puis ce week-end on voulait voir Quantum of Solace, mais apparemment nous n'étions pas les seuls à avoir eu cette idée, donc on a fini à Body of Lies.

Ben j'ai bien aimé cette histoire où Russel Crowe joue une fois n'est pas coutume un anti-héros bien cynique, et où Léonardo Di Caprio trinque comme dans un bon Die Hard. Ca m'a fait penser aux Rois du Désert, même genre de film où les ricains se croient tout puissants avec leur guerre technologique, mais en fait ils sont à côté de la plaque. Puis l'image est agrémentée de paysages magnifiques tournés en Syrie et Jordanie, ce qui ne gâche rien.

Au final on se retrouve avec une bonne histoire d'espionnage dans les milieux terroristes, et même si des fois les raccourcis sont faciles, le jeu des acteurs est carrément bon. Pas encore le film du siècle, mais mieux que le dernier 007 à ce qu'on m'a dit...

Finalement, après The Departed et Blood Diamond (qui valait ce qu'il valait), DiCaprio me surprend en bien depuis qu'il a arrêté les films de minettes. J'ai un peu peur du film à l'eau de rose, Revolutionary Road (Les Noces Rebelles) dans lequel il retrouve Kate Winslet, l'égérie de Titanic, quelques kilos en moins.

2 commentaires:

Le blog de voyage d'Auriane & Fox a dit…

AAaaah, il est vrai que Steamboy pète le style sévère ...

Il sont décidemment super forts ces japonais ...

Quand au dernier Rydley Scott, pas encore vu, mais American Gangster m'avait vraiment convaincu. A voir peut être ?

Bino a dit…

A voir avec un bon coca et un grand pop-corn. En VO sans sous-titres pour bosser ton anglais, et sans trop faire gaffe à l'éclairage impérialiste holywoodien qui s'impose pendant tout le film.