dimanche 31 mai 2009

Sortie sous l'eau

Joyeux anniversaire ma belle sirène !

Pour ceux qui ne les ont pas vues, voici les photos prises en surface :


"What, a phoque!?"

vendredi 29 mai 2009

Code Orange !

Ca va plus du tout, on passe en code orange ! Ca devient chaud là...



Disons que nous serions un peu plus calmes si les timbres arrivaient à temps par exemple. Plus on se rapproche, plus les deadlines sont serrées, et donc plus on stresse.

Mais bon, en 3 mois, on peut en faire des choses. Il y a encore pas si longtemps...:

mercredi 27 mai 2009

En fait la sécurité c'est nul

Je sais pas vous, mais quand j'entends ou je lis des consignes de sécurité, ça me met hors de moi. Les consignes du genre "attention à la marche", "attention ça glisse", "attention c'est chaud" me gonflent. La consigne de regarder où je mets les pieds, c'est ma Maman qui me l'a inculquée, et après quelques bûches je considère que c'est rentré. C'est comme ça qu'on apprend. Et si je trébuche sur une branche en forêt, je ne vais pas coller un procès aux gardes champêtres parce qu'il n'y avait pas de panneau disant de faire attention aux branches.

Si ces indications débiles n'avaient aucun effet, pourquoi seraient-elles toujours là ? Il doit bien avoir un effet répulsif, comme si prévenir les gens suffisaient à diminuer la responsabilité face aux erreurs commises. Du genre "T'es mort mais on t'a prévenu, donc c'est de ta faute ne vient pas nous traîner en justice". Un peu comme les décharges qu'on signe avant de faire un saut en parachute... pas sûr que ça serve à quelque chose, même en procès. Mais dans l'esprit des gens, ça doit avoir un effet dissuasif.

Outre le fait de s'épargner les désagréments d'une cour de justice, ces avertissements superflus ont l'effet d'annihiler toute l'éducation qui doit se faire dans les premières années de l'enfance : vu le nombre de fois qu'on nous répète quand on est petits de regarder à droite et à gauche en traversant, si un gars se fait avoir, c'est qu'il avait plus le karma d'une endive que d'un homo-sapiens.

Du coup, on est submergé d'annonces de sécurité censées nous rassurer. Comme quand on monte dans un avion ou un bateau, on se paie des minutes entières de discours sur où sont placés les dispositifs de sécurité et que faire en cas de pépin. Franchement, quand c'est la panique à bord, vous croyez vraiment qu'on va se rappeler l'alinéa 4 de la fiche sécurité sur quand et comment gonfler son gilet de sauvetage ? Non, ce qui sauve la vie des gens, c'est les talents du pilote, pas les consignes de l'hôtesse.

Puis moi ces pseudo-consignes de sécurité me font plus angoisser qu'autre chose. Si elles sont là, c'est qu'il doit bien avoir une raison, non ? Imaginez le livreur de pizza mettant bien en évidence sur la boite le numéro du centre antipoison le plus proche. Ou bien le maître d'école qui se veut rassurant lors du premier jour de votre enfant en disant "Ne vous inquiétez pas on a mis des distributeurs de préservatifs dans toutes les classes". C'est sûr, avec c'est mieux que sans. Mais c'est pas garanti que vous passiez une bonne journée ensuite. Ces mesures de sécurité nous font systématiquement imaginer le pire, en bons hypocondriaques sociaux que nous sommes. Et puis on espère que dans la pire extrémité, c'est pas les "dispositifs de sécurité" qui vont nous sauver, mais ce truc qui fait que l'humanité a survécu durant ces trois derniers millions d'années : L'instinct de survie. Courir vite et éviter de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.

Tout est dangereux. Même préparer une salade de tomates est dangereux (mon pauvre pouce). Nous sommes conditionnés par tout un tas de messages sécuritaires censés nous rassurer mais qui ont tout l'effet inverse, et permet de manipuler les gens facilement : "mange pas ça", "regarde pas ça", "ne va pas là", "reste pas là", "ne va pas dans ce pays", "aies peur de ces gens là"... c'est pour ton bien. C'est pour ta sécurité ! La sacro-sainte invocation est lâchée ! Nous voilà tous redevenus dociles comme des moutons. Il y a mille ans, c'était la menace d'aller pourrir en enfer qui tenait les gens, aujourd'hui c'est la crainte de se brûler avec son Starbucks trop chaud ou la peur des gens qui ne vivent pas comme nous.

Il n'y a qu'à regarder les news, tout est fait pour apeurer et contrôler : H1N1, terrorisme, incidents dans les banlieues, accidents de voitures, etc etc etc...

Alors merde ! Laissez-moi peinard, regarder la mer et les bateaux sans savoir combien de radeaux de sauvetage sont sur ce ferry. Laissez moi me brûler avec mon café. Laissez-moi trébucher sur une marche ou déraper sur un sol glissant. Laissez-moi tomber d'une falaise si ça me chante. Laissez-moi être malade de la grippe. Laissez-moi! Parce que même si c'est pas agréable, les erreurs que je fais, les galères, les soucis et les problèmes, ça fait quelque chose à raconter, et ça me donne l'impression que le chemin que j'ai parcouru dans la vie n'était pas si facile et que je mérite ce que j'ai gagné. Ça fait de moi un vétéran du Starbucks café, un warrior de la salade de tomates, le rambo du quotidien citadin.

Sinon la planète va être peuplée de gros, incapables de lever les pieds, lobotomisés par CNN, et buvant du café tiède.

samedi 23 mai 2009

What else?

Aujourd'hui j'ai trouvé mes chaussures de mariage... normalement je ne devrais pas vous les montrer, mais je suis tellement fier de moi que je ne résiste pas à vous en donner un petit aperçu :



What else?

jeudi 21 mai 2009

Canadians vote! (partie 4)

"Et dans les provinces, comment ça se passe ?" me demanderez-vous... Alors les provinces canadiennes fonctionnent comme des mini-Canada, au sens où tout y est dupliqué :

- Un Lieutenant-Gouverneur, nommé par le Gouverneur Général, représente le pouvoir royal. En BC, il s'agit de l'Honorable Steven Point, appelé aussi Xwĕ Lī Qwĕl Tĕl. Oui, il s'agit d'un représentant des First Nations. Le Lieutenant-Gouverneur siège au parlement. Notez que le Lieutenant-Gouverneur Canadien a uniquement un rôle honorifique et apolitique, contrairement aux gouverneurs américains qui sont élus et ont pas mal de pouvoir dans leur état.
- Un Parlement composé d'une Assemblée Législative chambre siège à Victoria. Elle comporte 85 membres élus pour 4 ans.
- Un Premier (en français dans le texte, c'est à dire un premier ministre) et un Conseil Exécutif (appelé aussi le Cabinet, soit conseil des ministres) sont issus de la majorité à l'Assemblée Législative. Le Conseil est dirigé par le Lieutenant-Gouverneur en Conseil.

Les dernières élections en Colombie-Britannique ont eu lieu le 12 Mai 2009 (il y a une semaine quoi). Voici les résultats :
- BC Liberals : 49
- BC NDP : 36
Le Premier actuel est Gordon Campbell, du parti BC Liberals, qui vient d'être reconduit dans ses fonctions. Attention, bien que libéraux, les "BC Liberals" ne sont pas affiliés au Parti Libéral qui existe au niveau fédéral. Il s'agit d'un parti distinct, contrairement au BC NDP qui est réellement une subdivision du plus large NDP. S'il n'y a que deux partis représentés à l'assemblée législative, il y en a une pléiade d'autres : les Verts, le parti Conservateur (plutôt branche Progressiste Conservateur), le parti Reféderation (partisan d'une démocratie directe), le parti Libertaire, le parti de la Réforme (parti populiste), la Nation Alliance (cherchant à reconnaître les droits des étrangers et des immigrants), Sex (yeah ! Vive la libération sexuelle), le Parti Communiste, People's Front (parti Marxiste-Léniniste), Marijuana, Your Political Party (fais toi-même ton parlement et ton gouvernement), Work Less (le parti Corse) et Western Canada Concept (les séparatistes).

Mais quel est le pouvoir des provinces ?

Le tout est fixé par la constitution de 1867, avec la mention que tout ce qui n'est pas explicité relève du gouvernement fédéral. En bref, les provinces ont carte blanche sur : les impôts ; l'éducation ; les hôpitaux et autres institutions de santé ; les licences des commerces, bars et restaurants ; la justice et le droit civil (le droit pénal est jugé au niveau fédéral) ; la construction des infrastructures (transport...). Tout le reste : Défense et armée, droit criminel, prisons, question des amérindiens, poste, monnaie (et tout ce qui a trait à l'argent), immigration et naturalisation, propriété intellectuelle, poids et mesures, pêche et tout ce qui a trait au domaine maritime, sont gérés au niveau fédéral. Les télécommunications (radio, téléphonie, internet, satellites) sont de juridiction fédérale (via le CRTC) pour la simple raison qu'elles sont apparues après la signature de la constitution de 1867.

mercredi 20 mai 2009

Canadians vote! (partie 3)

Hop ! Vite fait, on aborde le législatif. Là c'est plutôt simple.

- Le système parlementaire est bicaméral, composé de la Chambre des Communes et du Sénat. 308 députés sont élus à la Chambre des Communes au suffrage universel direct par scrutin uninominal majoritaire à un tour. Ce système permet dans certains cas d'avoir un gouvernement qui n'a pas majorité absolue au parlement, donc beaucoup plus faible, comme c'est le cas actuellement. Le nombre 308 est voué à augmenter au fur et à mesure que la population augmente, chaque député devant représenter une circonscription, et le nombre de candidats sur la liste est proportionnel à la population de la circonscription. Cette chambre des Communes s'appelle en anglais House of Commons, et est à rapprocher de la House of Commons britannique.

- Le Sénat contient 105 membres qui sont nommés par le Gouverneur Général sur recommandation du Premier Ministre. Pour le nombre de membres, le Canada est divisé en 4 régions, chacune apportant 24 membres :
- Ontario
- Québec
- Provinces Atlantiques (10 pour la Nouvelle-Écosse, 10 pour le Nouveau-Brunswick et 4 pour l'Île-du-Prince-Édouard)
- Ouest Canadien (Manitoba, Colombie-Britannique, Saskatchewan et Alberta : 6 chacun)
Auquel il faut rajouter un sénateur par territoire (Yukon, Nunavut et Territoires du Nord-Ouest) et 6 pour Terre-Neuve-et-Labrador qui a rejoint la Confédération en 1956. Le total fait bien 105. Il y a quelques petites règles qui fixent le nombre maximum et minimum de sénateurs pour chaque zone, mais on ne va pas rentrer dans le détail.

- Les dernières élections fédérales ont eu lieu le 14 octobre 2008. Les précédentes élections ont eu lieu en 2006, mais l'assemblée a été dissoute le 7 septembre 2008 (par le Gouverneur Général sur ordre du Premier Ministre, hein, vous commencez à piger). La raison de cette résolution est que le Parti Conservateur arrivé en tête aux élections de 2006 mettant fin à 13 ans de majorité Libérale était en minorité à la Chambre des Communes (40% des sièges). Stephen Harper a donc demandé la dissolution, ce qui lui a permis de consolider son assise au parlement avec 46% des sièges. Pour les résultats détaillés, c'est ICI. Un petit diagrame vaut mieux qu'un long discours:



Notez que le Bloc Québécois, parti fédéral mais implanté uniquement au Québec, a une influence très importante avec 50 sièges. Ce parti souverainiste défend les intérêts du Québec dans la confédération canadienne, et vise l'autodétermination du Québec, à savoir créer un état souverain indépendant, pas nécessairement séparatiste, mais qui donnerait plus d'indépendance au Québec.

- Cette transition super habile et pas du tout préméditée me permet d'aborder le système des partis au Canada. Déjà, il faut faire la distinction entre les partis fédéraux et les partis provinciaux. Les principaux partis sont au nombre de 4, et sont représentés à la Chambre des Communes :

- Parti Conservateur : L'actuel parti conservateur est une fusion de l'Alliance Canadienne et du Parti Progressiste-Conservateur. Deux idéologies s'affrontent au sein de ce parti unifié. L'Est du pays était plutôt Progressiste-Conservateur, c'est à dire prônant un libéralisme économique, mais avec une forte influence de l'état notamment dans les questions sociales, cherchant à imiter le modèle Britannique. L'autre partie, l'Alliance Canadienne (ancien parti de l'actuel Premier Ministre), est plus proche du conservatisme à l'américaine, où l'état se voit limité au fonctions régaliennes. Privatisation en masse, opposition au féminisme et à l'égalité des salaires, diminution du pouvoir fédéral par rapport aux provinces, le parti suit le modèle de l'économie de marché à outrance. C'est un parti très présent dans l'Ouest, dans les prairies notamment (les Rednecks quoi), à rapprocher des Républicains de l'autre côté de la frontière.

- Parti Libéral : C'est un parti qui est resté longtemps au pouvoir au Canada. Jean Chrétien, dont le mandat de Premier Ministre a duré 10 ans de 1993 à 2003, était issu de ce parti. C'est le pendant canadien des démocrates américains. Au programme : démocratie libérale, état-providence, social-libéralisme, multiculturalisme, diplomatie en politique étrangère et participation de l'état dans l'économie.

- Bloc Québécois : J'en ai déjà parlé plus haut. Il s'agit d'un parti fédéral, attention à ne pas confondre avec les autres partis québécois comme Action Démocratique du Québec (ADQ), Parti Libéral du Québec, Parti Québécois (PQ, hihihi), Québec Solidaire, qui eux ne sont représentés qu'au niveau de la belle province. Le BQ vise à défendre les intérêts du Québec dans la confédération, et prépare également la souveraineté éventuelle de la province (si ils votent un référendum).

- Nouveau Parti Démocratique (NDP) : C'est le parti socialiste du Canada. Ce parti plutôt récent est l'évolution du Parti Social-Démocratique du Canada. Il n'a jamais eu de gouvernement fédéral, mais joue toujours un rôle important dans l'opposition (pas comme nos socialistes à nous quoi).

- C'est à peu près tout pour les partis importants au niveau fédéral. Notez l'existence d'autres mouvements qui n'ont pas de sièges à l'assemblée : l'Action Canadienne (parti nationaliste, hostile au libre-échange et à la mondialisation, en perte de vitesse) ; l'Alliance Animale (pour protéger les petites bébêtes) ; le Parti Communiste du Canada ; le First Peoples National Party of Canada qui soutient la cause des amérindiens (dommage qu'il n'y ait pas un quota pour celui-là) ; le Parti de l'Héritage Chrétien ; le Parti Marijuana (les votants n'ont pas trouvé les urnes) ; le Parti Libertaire ; le Parti Marxiste-Léniniste (ils doivent avoir une Arlette locale ou un employé des Postes Canadiennes) ; les Verts et le Western Bloc Party qui vise l'indépendance des quatre provinces de l'Ouest (BC, AB, SK et MB).

Voilà, demain, on verra comment ça se passe dans les provinces, et notamment en Colombie-Britannique, puisque c'est là que j'habite.

vendredi 15 mai 2009

Canadians vote! (partie 2)

Bon alors, j'en étais où ?

- Dans mon précédent post, j'en ai beaucoup parlé sans le présenter. Le Premier Ministre du Canada est réellement le détenteur du pouvoir. Si le pouvoir exécutif appartient en principe à la reine ou au gouverneur général, il est en pratique délégué intégralement au Premier Ministre. En gros c'est le Gouverneur Général qui tient le stylo signant les décrets, mais les ordres sont donnés par le Premier Ministre. Celui-ci étant l'émanation des votes du peuple il parait normal que ce soit lui qui dirige le pays. Le Premier Ministre est en général choisi par le Gouverneur Général dans le parti majoritaire à la Chambre des Communes (notre assemblée à nous - j'y reviendrais). Mais il n'est pas nécessaire d'être élu député pour devenir Premier Ministre. Notez l'ironie d'avoir un Premier Ministre désigné par le Gouverneur Général, qui lui même est nommé par la Reine sur avis du Premier Ministre. Les Prérogatives Royales laissent tout de même au Gouverneur Général le rôle de censeur des actions du Premier Ministre. Par exemple, il est arrivé qu'un Premier Ministre veuille dissoudre le parlement, et que le Gouverneur Général refuse d'obéir. Bonne ambiance ! En ce moment c'est Stephen Harper, du Parti Conservateur, qui occupe le poste.

- Bien sûr il n'est pas tout seul. Il nomme les ministres de son gouvernement, qui s'appelle le Cabinet. Dans le Cabinet actuel, il y a 27 ministres, qui portent tous le titre d'Honorable, sauf le Premier Ministre qui a le droit à la mention Très Honorable. Techniquement, ce Cabinet est adossé à un Conseil privé de la Reine pour le Canada, nommé par le Premier Ministre également. Mais ce second organe est bien sûr avant tout honorifique. Vous commencez à comprendre comment ça marche : si le Conseil Privé est dans les textes détenteur du pouvoir exécutif, il fait tout ce que le Cabinet décide, et voir une loi votée au parlement rejetée par le Gouverneur Général ou le Conseil Privé n'arrive jamais.

- Il y a deux grades dans les ministres. Les plus importants sont appelés Ministres de la Couronne, ce qui correspond aux ministres d'état en France. Les seconds sont les Ministres d'Etat, qui sont nos ministres à nous (pour faire simple).

Voilà, ça clôt le chapitre sur l'exécutif au Canada. Bientôt le Législatif, avec la Chambre des Communes et le Sénat.

jeudi 14 mai 2009

Canadians vote! (partie 1)

Je sais que les élections européennes se préparent, et d'ailleurs il faut que je m'occupe de ma procuration. Mais ça vote aussi au Canada ! Et d'ailleurs c'est un peu compliqué... vu que le Canada est une fédération, mais aussi une monarchie membre du CommonWealth, il y a plusieurs niveaux de pouvoir qui font paraître notre système français à deux chambres limpide pour un gosse de 6 ans. Je vais essayer de clarifier un peu tout ça :

- Le Canada, ou plutôt la Confédération Canadienne, dominion de l'Empire Britannique, tel qu'il existe aujourd'hui est né 1867, par une loi constitutionnelle qu'on appelle "British North America Act" - Loi sur L'Amérique du Nord Britannique. La Reine de l'époque, Victoria, donne son accord pour des raisons plutôt économiques et pour contrer les Etats Unis d'Amérique, indépendant depuis 1776. Quatre provinces rejoignent la confédération dès 1867 : Ontario, Québec, Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick. Les provinces situés plus à l'Ouest rejoindront le Canada plus tard. Cette loi entra en vigueur le 1er juillet 1867. Voilà pourquoi le 1er juillet est férié ici et on appelle cette fête nationale "Canada Day".

- Comme je disais, le véritable chef de l'état Canadien, c'est la Reine d'Angleterre Elizabeth II, qui porte le titre enviable de "Elizabeth Deux, par la grâce de Dieu Reine du Royaume-Uni, du Canada et de ses autres royaumes et territoires, Chef du Commonwealth, Défenseur de la Foi." C'est la version canadienne, le titre exact s'adaptant à chaque pays (par exemple au Royaume-Uni on doit dire "Elizabeth II, par la grâce de Dieu, reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et de ses autres royaumes et territoires, chef du Commonwealth, défenseur de la foi").

- Alors ça c'est pour la version pompeuse, en réalité la reine n'a de pouvoir que lorsqu'elle met le pied sur le sol Canadien. Elle n'a réellement aucun pouvoir lorsqu'elle n'est pas là. Elle ne touche même pas d'impôt de ses sujets canadiens, les contribuables ne paient les royales activités que lorsque la reine agit en tant que Reine du Canada, c'est à dire qu'elle est sur place ou qu'elle représente le Canada dans des missions à l'étranger.

- Lorsqu'elle profite du confort et des dorures de la royauté à Buckingham Palace, Son Altesse Sérénissime délègue tous ses pouvoirs à un Gouverneur Général, qui est en fait l'administrateur général du Canada. Il s'agit réellement d'un intérim - tout ce que peut faire la reine, le gouverneur général peut le faire, il dispose de toutes les Prérogatives Royales. En l'occurrence, le gouverneur général est Son Excellence la très honorable Michaëlle Jean. La fonction a été instaurée en 1867, lors de la création du Canada. Le gouverneur général est nommé par la reine sur avis du Premier Ministre. Comme le Premier Ministre ne donne qu'un seul et unique nom, et que l'usage veut que la reine accepte les recommendations du premier ministre, on se demande si la reine a réellement son mot à dire. Bref, le gouverneur général est le représentant du pouvoir royal au Canada, c'est à dire que son rôle est avant tout honorifique - comme s'il se bornait à rappeler au Canadiens que le véritable chef de l'état c'est la reine. Mais pas seulement : le gouverneur général est le commandant en chef des Forces armées canadiennes. Là encore, titre plutôt honorifique, mais les chefs d'état major de l'armée Canadienne prêtent serment au Gouverneur Général, donc à la reine.

- Ce qu'il faut comprendre c'est que la reine (et donc le gouverneur général) est au centre de la constitution Canadienne. C'est encore un gage de stabilité, les parlements changeant au gré des élections, avoir un souverain inamovible permet de garantir la survie de la constitution. Rappelons qu'en 1867 lorsque la constitution est née, les Etats Unis à côté étaient menaçants envers l'empire britannique. Le gouverneur général investi du pouvoir royal est le détenteur de l'exécutif, et a le rôle d'approuver tous les projets de loi, apposant la sanction royale sur toute loi votée au parlement. En réalité, ces pouvoirs sont assez limités puisque le gouverneur général agit uniquement sur recommendation du Premier Ministre, lequel est responsable devant le parlement, donc devant le peuple (c'est en effet plus sage). Mais le Gouverneur Général peut opposer son veto face à un "premier ministre intraitable". C'est pas mal en fait d'avoir ce contrôle en cas de besoin, et ça n'arrive quasiment jamais (pas sûr la constitution survive à une telle opposition). Notez que le Gouverneur Général a un rôle apolitique.

- Le véritable chef de la crèmerie, celui qui tient la barre, c'est le Premier Ministre, mais vous vous en doutiez.

(suite au prochain épisode)

vendredi 8 mai 2009

Berry Good!

'tain si ça c'est pas du jeu de mot merdique...



OK, mais aujourd'hui c'est le 8 mai, et MOI je BOSSE !

lundi 4 mai 2009

Bring out your dead!



Bon, finalement il parait que c'est pas si pire.

Pour tout vous avouer je suis presque décu. Déçu qu'on n'aie pas une grippe espagnole v2.0 avec des centaines de millions de morts, les gens cloitrés chez eux obligés de sortir en scaphandre pour acheter à manger, la charette qui passe dans la rue le matin pour ramasser les corps et les cochons zombies qui sèment la terreur dans les ruelles sombres.

Avec ce qu'ils nous ont annoncé, j'étais prêt, j'avais entassé les boites de cassoulet dans la cave.

Et puis ça aurait renforcé l'espèce humaine tout en faisant plaisir à Malthus.

Enfin, la pandémie n'est pas finie, hein.

dimanche 3 mai 2009

J -4 mois !

C'est pas qu'on stresse, c'est qu'on a plein de choses à faire. Ces derniers week-ends on' été animés par une préparation au mariage très tradi/pré-révolution sexuelle, au sens que les discours qu'on a reçus passeraient bien juste après la seconde guerre mondiale. Vu que nous sommes au XXIe siècle, on se dit qu'ils sont un peu rétrogrades quand même.

Ah oui, puis les prêtres devraient pouvoir se marier, ça leur éviterait de parler de choses qu'ils ne comprennent pas.

Sinon les p'tits cours de rock'n'roll du samedi après-midi sont bien rigolos, animés par un couple de chinois qui remontent le moral après ces matins difficiles. Les rois de la piste le 29 août, ce sera nous !