mercredi 17 février 2010

Ya pas que les J.O. dans la vie...

Par exemple, comme j'écoutais aux infos ce matin, les élections municipales se préparent à Toronto pour le mois d'octobre 2010. S'il est encore trop tôt pour que les sondages donnent quelque chose, le branle-bas de combat se met gentiment en marche, et beaucoup espèrent changer quelque chose à la politique du maire sortant, David Miller issu du NPD - souvenez-vous - , en place depuis 2000 et qui annonce qu'il ne participera pas à la course pour un troisième mandat.

Notamment, des groupes de gens qui ne se connaissent même pas ont décidé de tenir des réunions d'information afin d'éviter que le nouveau maire ne suivent pas la ligne de conduite de l'ancien : tout le monde ici se souvient de la grève des ordures en plein mois de juillet et des lamentables négociations menées par le maire, et il semble que les impôts vont encore augmenter pour une diminution du service public. Naturellement, cette augmentation d'impôt est reportée avant tout sur les contribuables, et pas sur les entreprises. Naturellement.

Bref, un groupe de jeunes internautes twitterphiles qui se sont rencontrés sur la toile est arrivé à la brillante conclusion qu'il fallait échanger ses idées pour changer les choses. Internet m'étonnera toujours. Les #voteTO se sont donnés rendez-vous jeudi dernier pour discuter de sujets passionnants comme la parité, le droit de vote aux étrangers, l'environnement, le logement des sans-abris et des gens vivant sous le seuil de pauvreté... J'aurais bien aimé assister aux discussions, d'autant que des problèmes cruciaux ont été abordés : le problème des cyclistes, les bedbugs, petits parasites du lit que pour s'en débarrasser il faut brûler le lit (nous ça va on n'en a pas), et le problème des chats.

Apparemment il y a trop de chats dans Toronto. Pour moi à part le chat du voisin qui veut rentrer chez moi alors que son maitre l'a enfermé dehors et qu'il neige, je ne vois pas ça comme un problème, mais bon. Peut être qu'ils veulent ouvrir des maisons pour les chats, pour pas qu'ils aient trop froid... pauvres minous.

C'était vraiment très intéressant, et histoire de parler un peu d'autre chose, mais ce qui nous tient en haleine en ce moment c'est bien sûr ce qui se passe à Vancouver et Whistler :

Alors pour l'instant, on n'a pas vu beaucoup d'images des JO, faute de télé et de temps, mais cela ne nous empêche pas de suivre ardemment l'évolution du tableau des médailles.

On a quand même regardé des petits bouts de la cérémonie d'ouverture, et on trouve que les délégations canadiennes et américaines sont impressionnantes comparées à certains pays comme la Jamaïque, l'Albanie ou l'Algérie où ils sont un tout seul. Je me demande toujours où peuvent bien s'entraîner les athletes africains, il doit pas y avoir beaucoup de neige pour faire du ski de fond autour de Adis Abeba ou Naïrobi...

Pour l'instant, la France est 3e au classement général, ce qui ne manque pas d'alimenter notre sentiment patriotique à l'égard de tout ce qui porte un drapeau tricolore.



Allez la France !!! (je sens que ça va pas durer)

Et allez les autres pays, hein, on n'est pas sectaire.

jeudi 11 février 2010

Timmy Ho's

Je l'ai évoqué sans le présenter dans un précédent message.

Au bout de trois ans passés ici, je peux enfin vous révéler où se niche la vraie culture canadienne.

Pas dans les youyous des indiens, les cabanes en bois, le sirop d'érable, Céline Dion, Jim Carey, les grands arbres, le hockey, le beau-parler québecois, les lacs immenses, le pôle nord ou les caribous. Vous faites fausse route.

C'est au Tim Hortons.

Les US ont Starbucks, Mc Donald's, Wendy's, A&W, Subway, Burger King, Fatburger, Taco Bell, Domino's Pizza, KFC, Pizza Hut, Ben&Jerry's, Dairy Queen, Taco Time... et bien d'autres.

Au Canada, c'est Tim Hortons. Point.

Tellement que le p'tit nom du Tim Hortons, c'est Timmy Ho's, à faire attention à ne pas prononcer Timmy's Ho, ça ne veut plus du tout dire la même chose.

Concrètement, c'est un fast food qui sert du principalement du café et des doughnuts (ou donuts pour les feignants) mais aussi d'autres saloperies à un prix défiant toute concurrence. C'est le temple du sucre qui dégouline, de l'huile de friture, de la crème bien grasse et du café dégueu. Dans un Tim Hortons au Canada, il y a toujours la queue, les gens impatients attendent leur dose qui leur permettra de passer une bonne journée. Faut dire que ça coûte rien. A moins de 1$ le donut, on ne culpabilise même pas.

Leur café est bouillant. Sérieusement... tenter de le boire dès qu'on vous l'offre est synonyme de brûlures à la langue et de cloques dans la bouche. En fait ça fait partie du folklore : Comme on ne peut pas le boire tout de suite, il faut sortir et marcher un peu avec, pour l'aérer. Ca explique pourquoi tout le monde se balade avec un café à la main dans ce pays. Ils refroidissent leur café. C'est un peu comme porter les couleurs d'une équipe de sport... les gens qui sont adeptes de la même chaîne se croisent, se reconnaissent, se sentent complices. Ca aide aussi à reconnaître les sales étrangers qui commandent des tall latte à Starbucks ou Second Cup. Bouuu ! Parce qu'il n'y a pas de machine à expresso à Tim Hortons, que du café filtre brûlant. Mais ça marche, parce que café reste chaud longtemps...

Moi je le commande avec des glaçons. Quand je veux un café, c'est tout de suite, pas dans 2h.

En tous cas, pour ceux qui viennent bientôt nous rendre visite, je vous emmènerai dans un Tim Hortons, pour une incroyable expérience de la culture locale.