En général j'aime bien les mises en abîme : Voir du théâtre dans le théâtre, du cinéma dans le cinéma, la télé qui regarde la télé... Chaque média s'est à moment ou à un autre pris au jeu de mettre en scène son propre contenu, ce qui donne toujours des résultats étonnants. C'est chose faite maintenant avec Internet. Comme Internet est un lieu où tout arrive, il fallait bien que ça arrive.
Et ça nous arrive tout droit du Kansas, où un sympathique prof d'anthropologie culturelle explique comment il a pu dépasser le marasme de ses élèves en introduisant dans ses cours les technologies récentes du Web 2.0. Après une étude ethnographique sur le phénomène Youtube, avec ce qu'ils appellent "l'observation participative", il s'attaque à l'éducation. Voici le teaser.
C'est là qu'est le génie. Plutôt que de forcer les élèves à écouter, tout en sachant qu'ils vont jouer à Facebook toute la journée, pourquoi ne pas utiliser les nouveaux outils que les élèves aiment tant, et transformer les cours magistraux en un réel projet ou les élèves s'éveillent, participent et réagissent ? Le pire c'est qu'on a tout sous la main pour y arriver. Démonstration :
Perso je suis fan. Imaginez un cours de proba, un cours d'histoire, un cours de traitement du signal ou d'économie sur ce schéma. Il y a réellement moyen de faire de n'importe quel élève un passionné. Sisi je vous jure, même après une prépa !
Puis au final, les blogs, les mails, Facebook, Wikipédia, ont pour moi trois buts essentiels d'égale importance :
1/ Garder contact avec les proches, ou créer un réseau
2/ Accéder à l'information très facilement et rapidement
3/ Nous simplifier la vie
La condition sine-qua-non est que le tout soit à portée de main, en maximum 3 clics. Je reviendrais sur chacun de ces points plus tard. Je comprend que certains se sentent largués. Mais en voyant ça, il est évident que Internet est bien plus qu'un téléphone amélioré. Les quantités de communautés internet qui fleurissent sur la toile sont signes que ces outils dépassent la "blague contagieuse" (pour reprendre les paroles de Prof Wesch) d'une bande d'abolescents prépubères et décérébrés.
Alors quoi ? Ben nous sommes en plein dedans. Le web qui regarde le web. Puisqu'à mon échelle j'en fais partie et j'y contribue. Alors quitte à y être, et puisque je cherche avant tout à satisfaire le point 1/ cité plus haut, on va modifier Binocanada légèrement pour y introduire petit à petit ces nouveaux outils. Qui sait, peut être qu'on va trouver ça indispensable ?
PS : Au risque d'être lourd je me répète : regardez les vidéos, il y en a pour plus de deux heures en anglais sans sous-titres, mais c'est passionnant.
3 commentaires:
Rendre des cours de probs interessants ? Non ça ce n'est pas de l technologie, c'est de la science fiction ...
C'est cool de vouloir promouvoir l'éducation par l'usage d'internet, mais il reste quand même un certain immobilisme latent qui fait que les consciences auront du mal a accepter que ce nouveau média puisse remplacer les bons vieux cahiers et les craies sur le tableau noir ...
Sur ce, je vais au rugby moi !
Bonne fin de semaine à tous !
Quitte a regarder qqchose pendant 2 heures, je vais me lancer a nouveau dans le visionnage de "Last Action Heros", un exemple epatant du cinema qui filme le cinema (avec une super bande son en prime). Mais tout de suite apres je regarde ton film sans sous-titre, promis !
Avec ce bon gouverneur de Californie... En fait c'est de la récup : Last Action Heros s'inspire d'un vieux film "la Rose Pourpre du Caire". Ca donne "Le Terminator Rose Pourpre du Caire".
Fix, c'est pas vraiment "promouvoir l'éducation", c'est juste adapter l'université aux élèves, et mettre fin au cours magistral qui plombe des générations d'étudiants. Les cours de Socrate se faisaient par des discussions et des questionnements, pourquoi d'un coup a-t-on décidé que l'apprentissage doit prendre source sur un rébarbatif tableau noir ? Je m'étonne pas que l'éducation soit en crise, en France, aux US et ailleurs. Ca prendra peut être une génération pour que ça change, mais ça changera bien un jour ou l'autre.
Etudiants de tous les pays, unissez-vous !
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